[Le plein de cyber] Pourquoi le retour du malware Emotet, neutralisé par Europol, n’est pas un échec
Le réseau malveillant Emotet a infecté pendant 6 ans des centaines de milliers de machines pour permettre des cyberattaques. Dix mois après sa neutralisation au cours d’une opération internationale inédite, il renaît de ses cendres. Un aveu d’échec pour la lutte contre la cybercriminalité ? Plutôt le signe qu’Interpol et ses alliés avaient visé juste.
En janvier 2021, la neutralisation de l’un des réseaux les plus malveillants au monde avait été saluée de toutes parts. Après plus de deux ans d’enquête, Europol avait coordonné une opération inédite, marquée par la collaboration de plusieurs pays dont la France : la mise hors d’usage d’une infrastructure dispersée à travers le monde et deux arrestations revendiquées par l'Ukraine. Mais la victoire n’a été que temporaire. Depuis le 14 novembre, des traces d’Emotet ont été relevées. Le logiciel malveillant a été remis sur pied, alertent les experts.
De quoi signer un aveu d’échec pour la lutte contre la cybercriminalité ? Non, bien au contraire. « Le retour d’Emotet ne change pas le fait qu’en le démantelant une première fois, les autorités ont démontré leurs capacités à contrecarrer ces groupes de cybercriminels, estime Nicolas Quintin, analyste en Cyber Threat Intelligence chez Thales. Elles ont fait mal à l’écosystème et ont permis aux entreprises d’être moins sous pression pendant presque un an. »
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